Mohamed Bensaïd Aït Idder : Pouvoir d’achat toujours faible
Al Bayane 21 10 2008
Mohamed Bensaïd Aït Idder : Pouvoir d’achat toujours faible, vie de plus en plus chère…
Le gouvernement Abbas El Fassi vient de souffler sa première bougie. D’après les déclarations et l’appréciation des acteurs syndicaux, la réalité sociale est restée la même et les mêmes problèmes persistent. Pratiquement, il n’y a pas eu d’évolution en ce qui concerne la progression du pouvoir d’achat des citoyens. Un pouvoir d’achat toujours faible, au moment où les salaires restent gelés tandis que la vie devient de plus en plus chère.
Il est vrai que ce gouvernement a coïncidé avec une conjoncture internationale défavorable caractérisée notamment par l’augmentation faramineuse du prix du pétrole et des produits alimentaires. Maintenant que le pétrole baisse, le gouvernement reste très peu loquace. C’est dans ces domaines-là qu’on juge les orientations d’un gouvernement.
A présent, on assiste à une série d’augmentations de prix qui touche tous les produits, surtout ceux de première nécessité comme la farine et l’huile. Personnellement, quand je vais au marché, je perçois la faiblesse du pouvoir d’achat, qui continue à se dégrader du fait du coût de la vie toujours en hausse.
Il y a aussi le problème du chômage qui s’amplifie. Le gouvernement doit lui accorder davantage d’intérêt, fournir encore des efforts, pour le combattre. Mais ce gouvernement a-t-il vraiment les moyens d’agir, de mettre en pratique sa politique, tellement ses prérogatives sont limitées? Pour qu’il puisse agir avec efficience, il a besoin de prérogatives réelles, concrètes. Malheureusement, la question de la réforme constitutionnelle est toujours en suspens. Même les acteurs politiques ne posent plus la question avec sérieux. Et ça me fait de la peine, beaucoup de peine, de voir les forces syndicales du pays éparpillées, ces forces qui ont besoin plus que jamais d’unir leurs efforts et d’agir dans l’unité. L’éparpillement de ces forces diminue de leur efficacité, de leur pouvoir de négociation et par conséquent les acquis qu’ils sont appelés à obtenir pour les travailleurs et pour le peuple.
Propos recueillis par A. Jamali